La Cour constitutionnelle italienne n’est pas un protagoniste du dialogue jurisprudentiel global: son attitude peu favorable à la citation de jurisprudences étrangères, l’impossibilité pour les juges d’écrire des opinions dissidentes, l’absence d’ouvrages en anglais sur sa jurisprudence, ont rendu ses décisions peux attractives pour les autres cours constitutionnelles, y compris celles plus enclines à l’usage de l’argument de droit comparé. Pour cette raison, il est encore plus remarquable le fait que la Cour constitutionnelle russe ait récemment cité deux arrêts de la Cour constitutionnelle italienne. Dans son arrêt n° 21-P/2015 du 14 juillet 2015, la Cour russe a considéré qu’il ne faut pas donner exécution à une décision de Strasbourg si celle-ci entraine une violation de la Constitution russe. Dans la motivation de la décision, elle a fait référence aux arrêts de la Cour constitutionnelle italienne n° 264/2012, Maggio ou « pensions suisses » et n° 238/2014, sur les compensations pour les crimes de guerre nazis., entre autres décisions étrangères dans lesquelles la prévalence de la Constitution nationale sur le droit international (donc sur les arrêts des juridictions internationales) a été affirmée. Ces références, par l’une des cours constitutionnelles les plus réticentes à l’usage du droit comparé, comme celle russe, pourraient conduire à hisser la Cour constitutionnelle italienne au rang de leader des juridictions constitutionnelles qui « résistent » à la jurisprudence de Strasbourg. En effet, on trouve, dans la jurisprudence de la Cour constitutionnelle italienne, des éléments qui, à un premier regard, laissent penser qu’elle adopte une attitude de « résistance ». Il faut avant tout préciser que la Convention européenne des droits de l’homme (d’ici en avant CEDH), qui a été introduite en Italie par une loi ordinaire, s’est longtemps vue attribuer force de loi. Par conséquent, une violation de la Convention par une source primaire italienne n’aboutissait pas à l’invalidité de cette dernière. Cependant, la Convention a acquis, au fil des années, une certaine pertinence interprétative dans la jurisprudence constitutionnelle, qui, en l’absence d’une norme comparable à l’art.10, alinéa 2, de la Constitution espagnole, est demeurée toutefois limitée. En effet, les références à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (d’ici en avant, Cour EDH) durant cette période sont restées très rares... (segue)
ITALIA - DOTTRINA
Unione europea e uso di spyware: il caso Paragon tra prerogative di sicurezza nazionale e Media Freedom Act
Pierfrancesco Breccia (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
Patti chiari, amicizia lunga? La collaborazione pubblico-privato per la sicurezza negli esercizi pubblici
Claudio Costanzo (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
Contributo per la ricerca di una nozione giuridica di ‘agonismo’
Guido Clemente di San Luca (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
Il ritardo nella nomina “politica” dei giudici costituzionali: un morbo incurabile?
Giuseppe Donato (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
Decisore politico, stati di emergenza e sistema delle fonti negli ordinamenti liberal-democratici europei
Giacomo Giorgini Pignatiello (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
Legge di bilancio e indirizzo politico economico alla luce delle recenti tendenze decisionali delle Camere: il consolidamento di un parlamentarismo vincolato
Paolo Longo (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
La disciplina giuridica dei poteri speciali dello Stato per la tutela delle attività e degli asset di rilevanza strategica nel settore spaziale e aerospaziale
Luca Vincenzo Maria Salamone (03/12/2025)
ITALIA - DOTTRINA
Pianificazione delle aree idonee all’installazione di impianti da fonti rinnovabili e riserva di procedimento amministrativo
Francesco Scalia (03/12/2025)